Les objets connectés santé
Un peu plus d’un Français sur dix (13%) posseÌ€de actuellement un objet connecteÌ santeÌ. La proportion de personnes eÌquipeÌes s’aveÌ€re leÌgeÌ€rement plus importante parmi les cadres et professions libeÌrales (16%), mais surtout au sein des personnes aÌ‚geÌes de 18 aÌ€ 24 ans : plus du quart (27%) indiquent posseÌder ce type d’objet permettant de capter des donneÌes relatives aÌ€ leur santeÌ. Seuls 3% des Français ont un objet connecteÌ santeÌ mais ne l’utilisent plus, principalement en raison d’un recours trop peu freÌquent aÌ€ leur gouÌ‚t.
Qu’il s’agisse des motivations pouvant conduire aÌ€ l’achat d’un objet connecteÌ santeÌ ou des garanties apporteÌes par la possession d’un tel objet, les Français affirment percevoir trois domaines dont ils pourraient beÌneÌficier :
- Le suivi de sa santeÌ tout d’abord, consideÌreÌ comme un des avantages des objets connecteÌs santeÌ par 79% des personnes interrogeÌes. La surveillance et la mesure de leur constantes sont par ailleurs mentionneÌes par respectivement 44% et 37% des intervieweÌs comme faisant parties des principales raisons pouvant les conduire aÌ€ acqueÌrir un tel objet. Le suivi d’une pathologie chronique (31%) ou, dans une moindre mesure, le suivi de l’eÌtat de sa vaccination (13%) eÌmergent eÌgalement comme des motivations aÌ€ l’achat. La disponibiliteÌ immeÌdiate de ces informations conduisent preÌ€s de 3 Français sur 4 aÌ€ affirmer que la possession d’un objet connecteÌ santeÌ leur permettrait de beÌneÌficier d’un plus grande autonomie (72%). Plus de 6 intervieweÌs sur 10 estiment eÌgalement que ces objets les aideraient aÌ€ devenir le principal acteur de leur santeÌ (63%).
- Une majoriteÌ de Français consideÌ€re que la mise aÌ€ disposition directe de donneÌes relatives aÌ€ leur santeÌ constituerait le meilleur moyen de preÌserver sa santeÌ (59%). La volonteÌ de rester en bonne santeÌ est par ailleurs citeÌe comme une motivation aÌ€ l’achat d’un objet connecteÌ par 36% des personnes interrogeÌes.
- TroisieÌ€me composante sous laquelle sont appreÌhendeÌs les avantages lieÌs aÌ€ la possession d’un objet connecteÌ santeÌ, le partage de l’information mesureÌe avec un professionnel de santeÌ tient une place preÌpondeÌrante. PreÌ€s de 3 Français sur 4 estiment en effet que les objets connecteÌs favorisent ces eÌchanges (73%) et les possibiliteÌs de partager de l’information avec son meÌdecin d’un part ou son pharmacien d’autre part sont identifieÌes comme des facteurs deÌterminants dans l’acquisition d’un objet connecteÌ par respectivement 39% et 8% des personnes interrogeÌes.
Autre signe que le pharmacien n’est pas exclu de l’utilisation des donneÌes recueillies par un objet connecteÌ, 77% des Français affirment eÌ‚tre disposeÌs aÌ€ partager les informations collecteÌes avec leur pharmacien afin de disposer de conseils personnaliseÌs (dont un quart fait montre d’une disposition ferme). Concernant le type d’informations que les personnes interrogeÌes fourniraient le plus facilement, on trouve les donneÌes d’ordre meÌdical, comme les traitements suivis (88%) ou des informations de base, comme son poids ou son groupe sanguin (75%), bien davantage que des donneÌes relatives aÌ€ son rythme de vie, telles que des donneÌes concernant son sommeil (69%) ou son activiteÌ physique (61%). PreÌ€s de deux personnes sur trois se deÌclarent eÌgalement preÌ‚tes aÌ€ partager avec leur pharmacien l’historique de leur rendez-vous avez les autres professionnels de santeÌ (64%).
Étude "Digital Doctor" de Ipsos Healthcare - Juin 2016

Hyppocrate 2.0
Les innovations technologiques enfièvrent la santé digitale. Objets connectés et applications mobiles se multiplient et s’immiscent dans la relation praticien-patient. Mais pour quelle utilité réelle ? L’étude Digital Doctor* de Ipsos Healthcare a analysé les attentes des médecins généralistes en Europe. Yves Morvan, directeur de clientèle, en a présenté les principaux résultats à Paris, lors de la 6e édition de Doctors 2.0 & You, le congrès international de la e-santé.
Tensiomètres connectés, glucomètres synchronisés avec les smartphones, applications mobiles de bases de données de médicaments pour les médecins, piluliers intelligents, sites web d’informations médicales, applications permettant aux malades de signaler les effets indésirables des traitements… Destinées aux patients ou au corps médical, les innovations dans le domaine de la e-santé sont pléthores. Et les médecins généralistes ont du mal à s’y retrouver. Lesquelles sont vraiment utiles ? Quels objets connectés sont fiables ? Quelles applications mobiles peuvent-ils recommander à leur clientèle ? Et avec quelles garanties sur la protection du secret médical ? Le sujet est d’autant plus sensible qu’il touche le cœur de la relation médecin-patient.
E-santé... Les médecins y croient
Les technologies de la santé électronique vont se développer, selon les praticiens généralistes français, allemands et britanniques, interrogés dans le cadre de l’étude Digital Doctor* de Ipsos Healthcare : 80 % d’entre eux pensent que les applications mobiles médicales ne sont pas un simple effet de mode. Et 72 % les utilisent, participent à des forums sur le web ou discutent de santé connectée en consultation. Pour 25 % des médecins généralistes, les applications de santé destinées aux patients feront même partie de la prise en charge du malade dans les prochaines années.
«On observe un effet générationnel. Les médecins de moins de 45-50 ans ont intégré facilement le numérique dans leurs usages. Ceux au-delà de cet âge en ont une pratique beaucoup plus limitée.» Yves Morvan, Directeur de clientèle Ipsos Healthcare
Vers l'e-Observance des pathologies chroniques
Aux yeux de certains praticiens, le numérique peut appuyer la gestion à distance des maladies chroniques comme le diabète, les maladies cardio-vasculaires, et les maladies respiratoires. Par exemple, 53 % des médecins qui ont recommandé une application mobile de santé, l’ont conseillée à leurs patients diabétiques, afin qu’ils s’auto-évaluent.
Grâce à l’e-santé, les patients deviennent partenaires de leur prise en charge médicale.
«Les applis facilitant le suivi d’une pathologie chronique, prolongent le rôle du médecin entre deux consultations, et favorisent une meilleure observance thérapeutique.» Yves Morvan, Directeur de clientèle Ipsos Healthcare
Les applis peuvent donc renforcer la relation médecin-patient. « Ce lien tend à devenir phygital, la consultation physique est complétée en direct par des services digitaux, puis par un suivi numérique au-delà . » Bienvenue chez le bon docteur digital !


Où qu'il soit, le patient peut partager ses données et leur historique.
Des analyses épidémiologiques et prédictives des données collectées permettent au Pharmacien de mieux connaître et conseiller ses clients.